Le BIM est une méthode qui révolutionne la façon dont les bâtiments, les infrastructures et les réseaux techniques sont planifiés, conçus, créés et gérés.
Grâce au BIM (Building Information Modeling), les bâtiments, infrastructures ou réseaux techniques sont représentés via une maquette numérique paramétrique 3D qui contient des données intelligentes et structurées. Elle permet une représentation digitale des caractéristiques physiques et fonctionnelles de ce bâtiment ou de ces infrastructures.
Toutes les informations pertinentes concernant le projet sont ensuite liées au modèle 3D grâce à un format d’échange commun : l’IFC (Industry Foundation Classes). Ce format favorise la collaboration entre tous les intervenants d’un projet, en facilitant les échanges de données, et en limitant l’intervention à un seul et même référentiel. L’information est capitalisée et les données partagées, fiables.
La maquette 3D entre jusque dans le détail de la composition de chaque matériau ou objet du projet et permet ainsi la traçabilité de tout son cycle de vie, de sa conception à son éventuelle démolition.
L’objectif du BIM est d’optimiser le processus de conception, d’exécution et de gestion.
Ces maquettes « intelligentes » permettent d’effectuer des analyses et simulations (énergétiques, calcul structurel, détections des conflits, etc.), des contrôles (respect des normes, du budget, etc.) et des visualisations. De ce fait, les coûts sont mieux maîtrisés et la qualité des bâtiments se trouve globalement améliorée.
Le recours aux simulations avec le développement de capacités prédictives (simulation de cheminement / de flux / de signalétique…) permet également une meilleure gestion de l’ouvrage par rapport aux travaux de maintenance et une optimisation de la sécurité.
Le BIM c’est aussi un outil pour s’assurer de la conformité règlementaire des installations. Les éléments soumis à règlementation sont vérifiés directement dans la maquette (espace de manœuvre, dimension des escaliers, distance d’évacuation, désenfumage, etc.) ce qui permet de détecter en temps réel les points de non-conformité.
Actuellement, on parle beaucoup du BIM. Il en était déjà question en décembre 2014 dans le Plan de transition numérique dans le bâtiment (PTNB) initié par Sylvia Pinel, alors ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité.
Depuis, le BIM peine à entrer dans les mœurs et se cantonne encore souvent uniquement aux phases amont (conception) et aval (exploitation) des projets. L’enjeu de 2018, est de le faire entrer entièrement sur le chantier, en phase d’exécution.
Pour l’instant, il n’y a toujours pas d’obligation d’intégrer le BIM dans les nouveaux projets BTP. Cependant, l’état Français tente d’impulser sa mise en place en incitant à l’utilisation de cette méthode lors des nouveaux appels d’offres…
C’est une véritable transformation qui se dessine pour les années à venir et qui impactera l’ensemble des acteurs de la filière :
- Les maîtres d’ouvrage
- Les maîtres d’œuvre
- Les Sous-traitants 2nd œuvre
- Les fournisseurs matériels
- Les éditeurs de logiciel
L’enjeu BIM dans les années à venir sera donc de s’adapter à tous ces es acteurs pour traduire des univers intellectuels différents en un langage commun.
A suivre : FALCO a franchi le cap du BIM…